L’économie irait mieux !
Le Président candidat est déterminé à tirer profit de ce bluff. La publication par l’Insee des chiffres de la croissance française en 2021, « meilleure qu’espérée (+7 %) », a bien évidemment fait l’objet d’un coup de “pub” du gouvernement. Mais ce qu’il cache c’est que la France a connu une récession historique de 8 % en 2020, le niveau retrouve à peine celui-ci de 2019. Pour preuve, la production industrielle reste affaiblie, l’année 2021 n’aura pas vraiment été celle du rebond pour la production industrielle qui continue son déclin.
En décembre, la production industrielle en France a diminué de 0,2%, après un repli de 0,5% en novembre, selon l’Insee. Certaines activités sont loin d’une reprise : les transports (-19,2 % par rapport à février 2020), la construction (-11,8 %), la métallurgie (-9,3 %) …
« La crise économique est en train de disparaître » s’est vanté le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, soulignant les performances enregistrées en matière d’emploi. « Le président de l’emploi, c’est Emmanuel Macron », a surenchéri la Ministre du Travail, Elisabeth Borne. On nous le martèle à grand renfort d’éditoriaux ou de tribunes libres. Il suffit de lire le nombre de manchettes qui titrent sur une « spectaculaire baisse du chômage » et n’hésitent pas à la mettre au crédit de Macron. Pas étonnant les médias capitalistes ont choisi leur candidat. Mais en examinant de plus près les chiffres, la réalité est tout autre !!!
En 2021, l’Insee a compté près de 650 000 créations nettes de postes salariés en France, dans le secteur privé. L’emploi serait de “retour à la normale”, c’est-à-dire à son niveau d’avant crise ! Pourtant, 633.000 emplois salariés du privé ont été supprimés en France au cours de 2020.
L’emploi précaire en hausse.
Les chiffres de Pôle emploi ne donnent pas la mesure réelle du chômage, mais une statistique administrative qui indique le nombre de personnes inscrites chez l’opérateur du service public de l’emploi. La mesure du taux de chômage établie par l’Insee est en réalité la mesure officielle du chômage et là, surprise, la dynamique affichée par le pouvoir n’est pas tout à fait la même et sonne faux. Avec 7,9 % de chômeurs au troisième trimestre 2021, la France fait partie des plus mauvais élèves de la classe européenne, la moyenne se situant à 6,7 %, ainsi le Danemark tutoie les 4,8 % et les Allemands ont un tout-petit 3,2 % …
8,1 % de travailleurs pauvres.
Les emplois sont de plus en plus précaires et ceux qui doivent jongler entre des contrats courts ou à temps partiel et des périodes de chômage sont de plus en plus nombreux. Ces derniers sont précisément ceux dans le collimateur du gouvernement et les principales victimes de la réforme de l’assurance chômage.
Le nombre des demandeurs d’emploi qui alternent petits boulots et périodes de chômage augmente. Le gouvernement dit qu’il a imposé un bonus-malus aux entreprises pour contrer le recours excessif à ces petits boulots mais la mesure ne sera effective au mieux en juillet 2022 et ne porte que sur un nombre limité de secteurs. En revanche, les autres volets de la réforme d’assurance chômage qui sont pleinement entrés en application en décembre, durcissent, à un niveau jamais égalé, les conditions d’indemnisation des demandeurs d’emploi. Il faut désormais travailler plus longtemps pour être éligible à l’assurance chômage. Quant aux nouvelles règles de calcul des allocations, elles pénalisent toutes celles et ceux qui multiplient des périodes de chômage entre deux boulots. Ils paient à eux seuls la totalité d’une facture qui génère 2,3 milliards d’économie par an.